BLOG PHILATÉLIQUE

LE ONE PENNY BLACK : Le premier timbre postal

Publié 30 avril 2017

One Penny Black 1840 GB
One Penny Black 1840 GB

LA LÉGENDE DU PREMIER TIMBRE POSTAL DE L'HISTOIRE

 

Comment parler de timbres sans aborder le One Penny Black ?

Tout collectionneur passionné de philatélie et d'Histoire se doit de connaître cette aventure.

Dans l'ombre de la reine Victoria se trouvait un homme de bonne volonté, Rowland Hill. Artisan de la réforme postale anglaise de 1839, il modifia le régime postal du Royaume-Uni lorsqu’il fut à la tête du Postmaster General, en instaurant le port payé par l'expéditeur. C'est ainsi que le premier timbre, appelé le Penny Black, est créé le 1er mai 1840 puis mis en circulation le 6 mai de la même année. La conséquence principale de ce changement révolutionnaire fut la baisse importante du prix d'envoi, désormais à la charge de l'expéditeur, alors que l'ancien système fonctionnait par port payé par le destinataire à réception du courrier. En ce qui concerne l'esthétique de ce timbre, l'administration postale de l'époque utilisa une impression d’une représentation de la reine Victoria de profil en taille douce et de couleur noire. La particularité intéressante de celui-ci est la mise en place d'impression de coordonnées, afin de distinguer les emplacements des timbres sur chaque feuille d'impression. De ce fait, chaque timbre était difficilement falsifiable, prévenant  la fraude ainsi que les faussaires. Le premier tirage fut de 60.000 exemplaires pour un total de 70 millions au fil des années.

En tant que premier timbre de l'Histoire, il reçoit régulièrement de nombreux hommages philatéliques telles que des émissions de commémoration. C'est probablement le timbre le plus connu, que ce soit à l’échelle du Commonwealth ou mondiale. Il représente l'essor de l'Occident et de la mondialisation et représente sans aucun doute, le fantasme de nombreux collectionneurs.

 

P.L /V.D

BALLONS Montés - Siège de PARIS 1870-1871

Publié 12 mars 2017

Présidence Philatélie a traité récemment un magnifique ensemble de lettres issues du siège de Paris et acheminées par "Ballons Montés". 

C'est en 1870, à la fin de la Guerre Franco-Prussienne, que se situe cette période particulière pour l'histoire postale parisienne. Dès le mois de septembre 1870, la capitale se trouve encerclée par les troupes de l'Empereur Guillaume 1er. Il devient alors nécessaire de trouver une solution d'urgence pour rompre l'isolement postal des parisiens. La solution sera pour le moins originale mais efficace : utiliser des ballons pour distribuer le courrier par voie aérienne. Par cette idée ingénieuse, Nadar et sa Compagnie des Aérostiers militaires marquent les débuts de la poste aérienne dans un contexte de crise.

Léon Gambetta, membre du Gouvernement de Défense Nationale, signe une convention le 19 septembre 1870 pour la construction de 3 ballons destinés au transit postal. Par la suite, ce sont deux décrets qui ratifient la mise en place du dispositif. Le vol inaugural du premier ballon "le Neptune" s'effectue le 23 septembre 1870.

Trois ballons sont donc fabriqués en un temps record, et le premier voyage pour Evreux, à 104 kilomètres de Paris, est un succès technique et stratégique pour rétablir les communications. Le nombre de plis qui ont transité par les 67 ballons montés est estimé entre 250.0000 et 300.000 sur la période de septembre 1870 à 1871,dur ant les 136 jours de siège. Huit points de décollage sont répartis dans la ville de Paris , dont   la Gare du Nord et d'Orléans, la Gare de l'Est ou encore Montmartre. Les vols d'aérostats sont toutefois aléatoires du fait de leur forte dépendance aux vents, et, lors des sorties, on a compté quelques accidents dramatiques.

Le chargement des ballons était constitué de 200 kg de courrier, plis, lettres, journaux, dépêches officielles et plis importants, destinés à la province et au gouvernement provisoire, installé à Bordeaux. Au niveau des marques postales, seuls les départs de Paris sont concernés. On constate en général la mention "par ballon monté" inscrite en écriture manuscrite ou en impression directe sur le courrier en transit. Il est parfois possible d'identifier le ballon qui a assuré l'acheminement, et, dans ce cas, le courrier a une côte plus conséquente. Mais cette opération d'identification relève souvent de l'enquête policière car le courrier ne porte pratiquement pas de signe d'authentification et rares sont les indices.

Dans le même type de registre, les boules de Moulins constituent une autre anecdote philatélique surprenante à propos du siège de Paris. Elles étaient également un moyen d'acheminement astucieux pour contourner la restriction des échanges causée par le siège et faire transiter les correspondances. Cette histoire sera abordée dans un prochain article.

P.L/V.D

LE TIMBRE LE PLUS CHER DU MONDE

Publié 28 janvier 2017

  Ce petit timbre octogonal ne paye certes pas de mine au prime abord. Il est pourtant le timbre le plus cher au monde. En effet, il a été vendu pour la modique somme de 9,5 millions de dollars, soit 7 millions d'euros en 2014. L'heureux propriétaire est un collectionneur passionné et bien sûr fortuné qui a souhaité rester anonyme. C'est la maison de ventes aux enchères Sotheby's, à New York, qui a eu l'honneur de se voir confier la vente de cette pièce philatélique, la plus rare au monde. L’enchère de ce timbre-estimé entre 10 et 20 millions de dollars par la Royal Philatelic Society- représente un nouveau record en terme de prix. Le précédent record était détenu  par un skilling jaune suédois, vendu en 2010 à  2 millions d'euros.

Mais retournons à l'histoire de notre timbre : Depuis sa première mise en vente, il a eu 8 propriétaires et a été vendu 4 fois aux enchères, toujours à des prix record. 

Son avant-dernier propriétaire, un millionnaire américain l'a acquis en 1980 pour 935.000 dollars.

Ce timbre exceptionnel est le ONE CENT MAGENTA de Guyane Britannique. Il fut émis en 1856 pour cause de pénurie des 1 cent et 4 cents, ce qui peut expliquer sa mauvaise qualité et sa découpe particulière que l’on connait habituellement rectangulaire. L'impression a été réalisée dans une typographie de couleur noire sur un papier magenta. Au niveau des mentions typographiques, les inscriptions "BRITISH GUIANA, POSTAGE", une valeur faciale de ONE CENT, ainsi que la signature difficilement lisible de l'assistant du directeur des postes de la colonie britannique : E.D.W figurent sur le timbre. L'impression centrale représente un voilier encadré par la devise latine de la colonie, "Damus Petimus Que Vicissim" : "Nous donnons et attendons en retour."

Selon la légende, il aurait été découvert en 1873 par un jeune américain, Vernon Vaughan, dans des papiers de famille vivant à Demerara (aujourd'hui Georgetown en Guyane). Il l’aurait vendu pour la somme de 6 shillings à un collectionneur. Les propriétaires suivants, à chaque fois plus fortunés et désireux d’obtenir le timbre, contribueront à l'augmentation exponentielle de son prix.

À ce jour, un seul exemplaire -probablement issu d'une série d'appoint limitée- est connu. Il semblerait qu'un second exemplaire défectueux ait disparu.

En l'absence de réponse concernant cette rumeur, son aventure dans l'Histoire continue, permettant ainsi d’alimenter sa légende ...

 

À noter que PRESIDENCE PHILATELIE a vendu le 4 CENT MAGENTA de British Guyana, issu de la même série, en 2013 sur ebay.fr

                                                                                                                                P.L/V.D

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